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 Thorkel Alwin Sønderörn

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Thorkel A. Sønderörn

Thorkel A. Sønderörn


Masculin Nombre de messages : 9
Age de votre personnage : Un peu plus de trois millénaires, à quelques années près.
pouvoirs : Créer et contrôler la glace. Contrôle de la température ambiante, vers le haut comme vers le bas.
Sexualitée : Bisexuel

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MessageSujet: Thorkel Alwin Sønderörn   Thorkel Alwin Sønderörn Icon_minitime21.08.11 20:08

•Pseudo•


Thorkel Alwin Sønderörn 020-2bff66c


Thorkel Alwin Sønderörn

« Ange »

Nom : Sønderörn

Prénoms : Thorkel Alwin

Âge : Un peu plus de trois millénaires, à quelques années près.

Sexe : Masculin

Orientation : Bisexuel

Métier : Professeur de philosophie

Pouvoir : *Créer et contrôler la glace.
*Contrôle de la température ambiante, vers le haut comme vers le bas.



TOUT SUR MOI
Ce que je suis
• Intelligent
• Cultivé
• Feignant par moment
• Amoral
• Charismatique
• Dominateur
• Manipulateur
• Insoumis
• Bon comédien
• Mystérieux
• Généreux à ses heures
• Imprévisible

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Mes Hobby
• Lire
• Dormir
• Discuter
• Se perdre dans ses pensées
• Manipuler son monde
• Éviter les travaux dont il ne veut pas



Ma Biographie


Description physique :

Thorkel est un homme de haute taille, dépassant le mètre quatre vingt. Sa silhouette est souple, bien dessinée, musclée harmonieusement, sans excès mais sans carences non plus, et cela par des millénaires passés dans le monde et le maniement de l'épée. Il porte d'ailleurs toujours ladite épée, la même depuis plus de deux milles ans, forgée pour lui dans les Cieux mêmes, bien supérieure aux épées de son temps comme à celle d'aujourd'hui. Il maîtrise également bien d'autres armes, comme la lance ou la hache, de jais ou normales, le bouclier ou bien d'autres, et sait également se défendre au corps à corps, aillant appris de nombreuses façon de combattre au long de sa longue vie, bien que ce ne fut point sa voie favorite. Plus récemment, il a également appris à manier les armes à feu modernes, qu'il trouve grossières et lâches mais à qui il doit bien reconnaître une certaine utilité, surtout face à des gens qui les utilisent également, facile à maîtriser et à utiliser. Il leur préfère malgré tout sa bonne vieille épée la plupart du temps, couplée si besoin est à ses pouvoirs et à son excellente forme physique générale.

Maintenant que nous avons décris ses capacités, revenons à son apparence. L'Ange possède de longs cheveux couleurs de jais, qui lui tombent loin dans le dos, juste entre les deux ailes d'un blanc immaculé qui marquent son statut et font de lui ce qu'il est. À l'avant, ils encadrent un visage aux traits fins, agréables, que beaucoup n'hésiteraient pas à qualifiés de beaux, qui eux-mêmes sont tel un écrin pour son regard, un regard bleu très clair, couleur de glace, les glaces de son pouvoir, ou celles qui ont envahit son cœur comme sa terre, bien que ce regard soit plus ancien que tout cela. Il laisse bien peu de choses filtrer de ces étendues jumelles et glacées, sauf quand il le veut bien, perçant lui-même bien des défenses maladroites de ces yeux aiguisés qui ont vu tant de choses et qui peuvent vous transpercer comme deux poignards de glace jusqu'au fond de votre être quand il le veut, quand ses traits se font durs et son regard terrible. Le reste du temps, ils sont juste vifs et précis, mais peuvent faire montre de chaleur, factice ou non, malgré leurs teintes de glace.

Au niveau de l'habillement, il affectionne les vêtements amples et confortables, passant souvent une large cape quand il veut dissimuler ses ailes et portant de manière générale des tissus d'excellentes coupes, aménagés dans son dos pour la plupart. Ses chaussures sont généralement pratiques et confortables, adaptées tant à la marche qu'à la danse et à la plupart des terrains. Ses armes, à commencées par son épée, pendent pour la plupart à sa ceinture de cuir à boucle de cuivre ouvragée. Quant à l'unique véritable bijoux qu'il se permet, c'est une fine chaîne, très solide, portant une unique larme de rubis, souvenir de sa vie mortelle bien lointaine à présent...

Description psychologique :

Tout d'abord, Thorkel est quelqu'un de très intelligent, à l'esprit aussi vif que profond, capables de réflexions très poussées comme d’associations rapides, n'aillant absolument pas volé son poste de professeur de philosophie. Il est souvent très dur de deviner ses intentions et ses réflexions tant il sait habillement les masquer, mais lui-même à souvent une grande facilité à percer les autres à jour, aillant longuement entraîné son esprit à percer les mystères de l'âme humaine ou inhumaine. Il utilise d'ailleurs cette connaissance en combinaison avec ses dons naturels pour faire de lui un excellent manipulateur et un comédien de premier ordre. Il est dominateur et aime manipuler les gens autours de lui tant qu'ils n'ont pas gagné véritablement son respect... et même généralement après qu'ils l'aient fait, quoique de façon moins prononcée. Il manque d'ailleurs totalement de morale, complètement étrangère à elle depuis un certain jour dans la neige, et plus fortement encore par la suite, se considérant lui-même comme totalement et pleinement amoral, c'est à dire étranger à la morale et à ses considérations les plus classiques.

Pourtant, il reste un Ange, non un Déchu, et ce n'est pas sans raisons. Tout d'abord, il se montre souvent généreux, absolument pas avare de la plupart des choses de la vie. Il manipule non pas malice mais pour le simple plaisir de jouer de son esprit aiguisé et précis, et peut très bien manipuler quelqu'un pour lui extorquer des choses... et finir par les donner aux pauvres ou à quelque autre personne qui en aura besoin. Il n'est pas fondamentalement mauvais malgré qu'il se considère comme étranger à la morale, et du reste ses dons de comédien et de manipulateur même, couplés à son charisme naturel, lui ont souvent permis de se justifier quand besoin était. Du reste, il est trop feignant pour se donner à fond dans une entreprise aussi obstinée que le mal, et préfère de loin rester là où il est, dans le camp des « gentils ». D'ailleurs, si le paradis lui déplaît depuis des millénaires maintenant et qu'il n'y met plus que très rarement les pieds, il est toujours prêt à aider la cause angélique, en bataille ou en combat par exemple, quand on le lui demande. C'est toutefois toujours une aide ponctuelle : il n'est pas de ceux qui peuvent longtemps rester sous une autorité non voulue, insoumis et fier, né libre et se voulant libre.

Il est doté d'un grand goût pour la lecture, la philosophie, la réflexion, la parole et même l'écriture, inversement proportionnel à son envie d'un travaille fatiguant. Mais de façon plus prononcée, et plus profonde, Thorkel est surtout quelqu'un de mystérieux et d'imprévisible, qu'il vous faudra découvrir par vous-mêmes... si vous le pouvez, bien sûr.

Histoire :

« Un ange du froid se doit d'être né dans un pays froid, n'est-ce pas ? Et quel endroit plus froid et glacé que la glaciale Scandinavie, que les froides landes du Danemark du Nord ? C'est sans doute ce que vous vous dites, mais bien malheureusement vous avez tord. Je suis bien né dans le Nord, en ces lieux où marchèrent des siècles plus tard des hommes se donnant à eux-mêmes le nom de danois, mais nulle glace n’accueillit ma naissance. C'était le printemps dans le village de mes parents, un printemps chaud et agréable. Les arbres étaient en fleur, la vigne devant notre petite maison prenait tranquillement le soleil. Ce n'était pas alors le climat froid d'aujourd'hui qui régnait son notre pays, loin de là. Il était bien plutôt digne de la méditerranée actuelle, et ma famille produisait un fin délicieux et fruité que je n'ai jamais retrouvé par la suite, où que ce soit. En ces temps reculés, de grands champs entouraient le village, d'où il tirait une bonne partie de sa subsistance, obtenant le reste par le commerce de ses surplus de vivres, de notre excellent alcool où d'autres produits que nous possédions, parfois expressément pour cela.

J'y ai vécu une enfance tranquille et paisible, au milieu de mes petits camarades de jeux. Mes cheveux étaient noirs, plus noirs que ceux de la plupart, mais j'avais déjà alors ces yeux de glace magnifiques et plus rares qu'aujourd'hui, alliés à des traits fins et agréables, le tout formant un ensemble me conférait un charme capable de venir à bout de toutes les réticences. Déjà à cette époque j'avais une forte tendance à éviter les corvées en usant dudit charme pour manipuler mon monde, préférant m'évader pour aller m'allonger dans le vignoble et contempler le ciel, laissant mon regard jouer avec les nuages le jour et les étoiles la nuit. La seule à pouvoir m'encadrer alors était ma mère, une femme magnifique aux longues tresses blondes comme les blés et aux yeux aussi bleus que les miens, mais plus chaleureux, que j'aimais plus que tout au monde. Mon père, au contraire, me passait à peu près tout, ses yeux bruns pétillants de joie sous ses cheveux sombres et son rire puissant retentissant sans peine à la moindre de mes bêtises ou de mes blagues.

Bien sûr, c'étaient des temps troublés, comme tous les temps antiques, mais avec leurs solides armes de bronze les guerriers du village réussissaient toujours à repousser les brigands ou les clans rivaux, plus pauvres et avides. Je me souviens que mon père avait fier allure, avec sa hache et son bouclier, quand les prêtres du Dieu-Soleil bénissaient la troupe avant le combat. Il récolta plusieurs blessures au cours de ces combats, mais il en revint toujours vivant, et notre terre continua à prospérer. Avec le temps les attaques se firent plus rares, la réputation de nos guerriers nous protégeant, et nous laissant plus de temps pour la paix. C'étaient des temps plus doux que ceux qui viendraient par la suite, quand nos terres produisaient bien assez pour nous et les nôtres, avant que le froid, qui viendrait des siècles plus tard pour ne plus jamais repartir, ne force ceux qui viendraient après nous à s'endurcir et à tirer leurs principales ressources de la guerre. Nous n'étions pas aussi violents nous-mêmes, et nous étions satisfait de notre vie généralement paisible et calme. Nous, les enfants, grandissions sans craintes sous la soleil généreux, ne manquant de rien et ouverts au bonheur.

Quand j'eus atteint l'âge raisonnable, mon père m'enseigna le maniement des armes, la hache et l'épée, il m'apprit comment user de mon bouclier pour me garder des ennemis. Je n'y avais pas grand goût, mais je me débrouillait, et j'y mettais un peu d'application pour complaire à mon géniteur et aux autres hommes. Je devins un guerrier convenable, mais aussi un bon vigneron, un métier qu'on n'avait pas attendu l'âge raisonnable pour m'inculquer. Je n'étais pas passionné par le travail en général, mais si intelligent que je sois je ne pouvais pas toujours y couper, loin de là. Je remplis ma part au fil des années, je devins un homme et puis je pris femme. Elle était belle, ma femme, avec des yeux très verts qui étincelaient toujours de bonne humeur et de longs cheveux couleur d'or roux qui tombaient sur son corps magnifique. Nous avons eut deux beaux enfants ensemble, et quand ils devinrent trop vieux nous prîmes la suite de mes parents au vignoble, produisant un vin qu'on levait avec plaisir lors des fêtes et grandes occasions, souvent à notre santé. En résumé, j'étais heureux, dans cette vie simple, calme et paisible.

Tout n'était pas toujours paisible, bien sûr, car même alors il y avait encore quelques conflits, mais les combats autour du village étaient rares tant la bravoure de ses guerriers était reconnue. C'est peu avant l'un des premiers que je menais en tant qu'homme, alors que j'avais à peine dix-sept printemps, que je fis une rencontre qui influerait sur ma vie entière, bien plus que je ne pouvais l'imaginer à l'époque. Avant la bénédiction solaire survint un guerrier solitaire et sans tribu, qui nous proposa son aide en échange de nourriture et de vin. Notre chef accepta, et il se joignit à nous dans la bataille, prouvant que sa valeur valait bien quelques vivres. Il se nommait Ryurung, et après le combat nous convînmes avec lui d'un accord : il combattrait à nos côtés quand il serait dans les environs et en échange nous lui donnerions à manger et à boire quand il passerait par nos terres. Au cours de ces batailles, je fus plusieurs fois amené à combattre à ses côtés, et une certaine amitié se tissa entre nous, une amitié légère, née des armes et nourrie par les histoires de ses voyages et le vin que produisaient les miens.

Cette vie globalement tranquille et paisible qui était la mienne prit fin alors que j'avais un peu plus de vingt-sept printemps. L'année écoulée avait été faste et pleine de bonheurs, comme un dernier cadeau d'adieu, mais à l'époque je n'ai bien entendu pas vu ce signe ainsi, car les hommes, comme les anges, interprètent les choses seulement à travers le prisme de leur propre psyché. Je suppose que c'est encore mon cas maintenant, à travers le prisme des années. En tous cas, je me rappel de façon certaine que le ciel était clair et que l'herbe était très verte quand les prêtres du Dieu-Soleil nous bénissaient avant la bataille, comme ils avaient bénis nos pères, et les pères de nos pères, comme ils béniraient nos fils et les fils de nos fils, jusqu'à ce que le monde change et que nos descendant vénèrent « la » Soleil et se choisissent d'autres déités guerrières. Nous étions fiers, forts de nombreuses victoires par le passé et de notre réputation. Le guerrier errant qui était de mes amis n'était pas parmi nous, mais nous n'en avions pas besoin contre les brigands qui s'annonçaient en face de nous. Nous les écraserions sans grandes pertes ni grands risques.

Et ce fut bel et bien le cas. Les brigands furent écrasés. Ils étaient inférieurs en nombre, en équipement et en motivation. Ils ne firent que quelques blessés, et un seul mort, transpercé par la lance de jais du chef avant qu'il ne se fasse lui-même à moitié décapité par la hache d'un des guerriers du village. Le seul petit problème, c'est que la lance vint se planter très exactement dans ma poitrine et me transperça le cœur. Je crois que ce qui fut plus fort que la peur ou que la douleur, ce fut la surprise d'une mort aussi stupide et vaine. Je ne pouvais croire, je ne pouvais tout simplement pas croire à cette fin, pas là, pas comme ça. Ma vie défila devant mes yeux, les vergers gorgés de soleils, les grands champs d'orge et de forment autour du village, le yeux de ma mère et le rire de mon père, le sourire de ma femme au soir d'une journée d'été et l'enthousiasme inépuisable de nos enfants. Tout jusqu'à cette dernière bataille, et à cette lance que je n'avais vu voler que trop tard jusqu'à moi, et qui maintenant m’entraînais irrémédiablement dans les ténèbres. J'ai oscillé une fois, deux fois, puis je me suis abattu sur le sol, et j'ai fermé les yeux dans mon dernier souffle.

Ainsi passais-je dans la mort, et je fus pleuré, puis inhumé sous un grand tumulus, dans un tronc creux, avec d'autres guerriers morts au fil des ans pour le village et le clan. Quant à mon esprit, il gagna l'au-delà, et je devins un Ange, car ma vie avait été exemplaire au rang de son peuple, et que grande était ma volonté, en vérité. Je découvris le Paradis et y gagnais des ailes immaculées. J'y perdit ma vie, ma famille et tout ce que j'avais jamais connu dans le monde. Au bout de quelques siècles, je me suis habitué à cette idée, et à celle que les miens ne me rejoindraient jamais, même si je ne su jamais pourquoi. Je me glaçais dans ce nouvel environnement, loin de la chaleur de mon doux soleil et de l'amour de ceux qui m'entouraient jadis. Mes dons de manipulateur se développèrent dans les cieux eux-mêmes, et je perdit encore de ma moralité et de mon goût du travail. Généreux et efficace, je restais un ange globalement respecté de mes pairs, d'autant que mon charme, mon charisme et mon bagout ne m'aidaient pas peu à faire passer la pilule les rares fois où on me prenait en défaut. Je n'étais pas le plus passionné pour défendre la justice, mais quand on m'appelait je répondais généralement présent, avec efficacité, et cela suffisait aux miens.

Cela me suffit également pendant plus de sept-cents ans, sept longs siècles d’existences angéliques au paradis. Et puis j'en en eu assez. J'en eu assez de toute cette lumière et de toutes ces bonnes intentions qui sonnaient trop faux à mes oreilles. J'avais appris à lire et à écrire en ces landes célestes, la langue des anges mais aussi celles de plusieurs peuplades humaines qui possédaient déjà de telles choses, et j'étais devenu bien meilleur encore à l'épée avec les années. J'avais de plus des pouvoirs maintenant, tenant à la température et à la glace. Je demandais et obtenais la permission de me rendre sur terre de façon permanente pour y jouer les anges de lumière aidant les humains contre les créatures mauvaises ou venant tout simplement en aide aux innocents. Je pris donc la lame de bien meilleure qualité que celles en bronze de mon peuple, mes effets, et je m'en retournais sur terre, ses ailes blanches fendant les cieux pour retourner aux landes de mon enfance. Pour revoir mes vignes, où même les cultures qui pourraient avoir prit leur place, le soleil de ma terre et la beauté de ma patrie, que j'attendais dans son cœur depuis que j'en était parti.

Mais je ne trouvais rien. Rien de cela. Plus de chaud soleil printanier, plus de fleur et de longs champs. Plus de vignes tordues vers le ciel, ni de peuple riant, grand et prospère. Juste de la neige, de la glace, et des hommes aux traits plus rudes, en moindre quantité, et plus aux mêmes endroits. Là où c'était étendu mon prospère village il ne restait que quelques ruines, quelques traces de poteries prises dans la glace ou noyée sous la neige. C'était comme si le pouvoir qui coulait dans mes veines avait envahit ma terre en retour. Il n'en était rien, bien sûr. Le climat avait changé, les années de bonheur et de chaleurs étaient passées, mais cela n'avait rien à voir avec moi. C'était tout simplement là les aléas du monde et les modifications climatiques où l'homme n'avait aucune part. Plusieurs siècles après ma mort, le climat s'était modifié, pour finalement déboucher sur un profond refroidissement. Les habitants étaient devenus plus rude, avaient dû se battre pour survivre, et de nombreuses peuplades avaient émigrés vers le sud, par envie de terres meilleures où chassées par les autres, car cet pays qui avait nourri une si prospère population ne pouvait plus le faire, à présent, il n'avait plus que quelques maigres et pauvres ressources.

Je ne savais rien de tout cela, alors, je ne l'apprendrai et ne l'analyserai que bien plus tard. Je suis tombé dans la neige là où jadis se dressaient les vignes de ma famille, des larmes coulant et gelant sur mes joues pâles. En cet instant s'éteignit en moi le reste de chaleur et de morale, toutes les choses qui s'étaient nourries de ces terres à présent gelées, ne laissant que quelques valeurs au fond de mon cœur, juste assez pour être un ange encore, couplés aux dons de comédiens qui m'étaient innés depuis toujours et que je devais encore développer par la suite. Et, comme je pleurais les miens et tous ceux qui s'en étaient enfuit avec eux, que je pleurais les temps perdu et ma vie ensevelie sous le givre, une immense ombre me survola, voilant le froid soleil qui en ces lieux étendait à présent son emprise, suivit d'une puissante bourrasque. Relevant une tête aux joues parcourues de larmes gelées, je vis devant moi une énorme créature de peut-être quarante mètres de haut, reptilienne, comme je n'en avais jamais vu au part avant mais que décrivaient les légendes de mon peuple. Un Dragon, une bête de ténèbres et de malheurs. Son arrivée en cette instant de douleur suprême déclencha ma fureur.

Ne prenant garde à sa voix de tonnerre imitant la langue des hommes pour mieux les tromper, je me relevais et dégainais ma lame, la rage au cœur, la fierté dans les yeux, la douleur dans l'âme, bien décider à vendre chèrement ma vie. Nos légendes disaient qu'ils étaient terribles, mais aussi qu'ils pouvaient être vaincus. Et terrible était ma détermination en cet instant, terrible et farouche. J'attaquais de ma lame mais également de ma magie, et, si cruelle fut-ce cette évidence, cette terre qui avait été la mienne se prêtait maintenant à merveille à eux. Le combat fut terrible, et si je ne le voyais pas alors j'ai compris plus tard que, voyant ma douleur, le Dragon retenait ses coups. Toujours est-il que je le blessais d'une lame de glace, et qu'alors que je m'élevais, gloire de glace et de blancheur, près à m'abattre sur lui, épée et flèche à présent solitaire, il se mit à changer. Le Dragon devant mes yeux se métamorphosa en homme, un homme aux cheveux noirs et aux traits durs que je connaissais, que j'avais connu. Une relique du passée apparue soudain devant moi, qui me fit lâcher mon épée dans la neige et me poser devant lui en douceur, incrédule.

C'était Ryurung, qui se révélait donc être un Dragon, et bien plus ancien que je n'aurais jamais pu le croire. Ce fut avec lui que je commençais à comprendre ce qui était arrivé, et lui qui me fournit les premières explications sur le monde. Je présentais mes excuses, elles furent acceptées, et je décidais de rester avec lui le temps que sa blessure guérisse, l'aidant dans ses chasses devenues doublement plus difficiles. Après cela, nous nous séparâmes, mais dans l’intervalle notre amitié était devenue plus forte et plus solide. Nous avions résolu de nous revoir occasionnellement par la suite, et nous le fîmes bel et bien, nous retrouvant plusieurs fois au fil des siècles et des millénaires d'errances dans le monde qui nous attendaient tous deux. Pour ma part, je gagnais les terres plus au Sud, aux grands fleuves et aux forêts profondes, où vivaient les Germains, un peuple partiellement issu de ma propre race, et, dissimulant mes ailes rétractées sous de vastes capes et me faisant passer pour un mystique, je me mêlais à eux. J'appris les secrets de leurs dieux et de leurs chamans, je découvris leurs runes et leurs traditions, puis je parti vers l'Est et ses mystères. De nombreux peuples avaient du sang de ma race dans leurs vaines, et ce sur des lieux et des lieux, des peuples qui formeraient les Rus, les Goths ou encore les Burgondes et les Vandales. J'appris leurs langues et leurs coutumes, redécouvrit les fragments de nos anciennes coutumes glissés en eux, puis je poursuivis mes voyages jusqu'à des peuples à moi étrangers, que je découvris également un à un.

Je parcourus une bonne partie du monde dans les trois derniers siècles avant l'ère « chrétienne », et me découvrit un étonnant talent pour apprendre les langues et comprendre les cultures. Je développais mes pouvoirs et leur maîtrise au fil des âges, et, même si elle n'était pas ma première préoccupation, mon escrime fini par devenir excellente à force de devoir croiser le fer avec des guerriers de partout sur le globe. Après avoir connu la Perse et la Chine, je franchis l'océan Pacifique sur mes ailes blanches pour aller découvrir les civilisations d'Amérique, puis je revins vers l'Europe sur les ailes du vent par-dessus l'Atlantique, pour découvrir l'Empire de Rome à son apogée. Je ne restais toutefois à Rome même que quelques temps pour plutôt gagner les provinces de Grèce et d'Égypte conquise, y découvrant des secrets anciens de philosophie et de savoir, intégrant les cercles secrets qui s'y trouvaient. Je me plaisais en méditerranée, qui me rappelais le climat et l'environnement qui m'avait vu naître et grandir, aussi y restais-je encore quelques siècles, jusqu'à ce que l'Empire commence à s'effriter et que je décide de gagner d'autres lieux. Je fis un nouveau détour par l'Orient, allant redécouvrir la Chine et le Japon, entre autres, et quand je revins Rome s'était bel et bien effondrée, ne laissant qu'un reliquat basé autour de Constantinople. J'y appris ce qu'ils savaient encore, puis regagnais l'Europe.

Là, je me fondais dans les sociétés germaines qui commençaient à prendre le pas sur toutes les autres, où que ce soit. Je les visitais toutes, me faisant prêtre, illuminé, voyageur, mercenaire, chevalier. Je ne restais jamais trop longtemps dans la même zone, maîtrisant sans peine toutes leurs langues depuis le temps, bougeant tout le temps pour que mon secret ne soit pas découvert. Quand je fini par quitter ces terres je me mis à voyager un peu partout, récoltant les dernières brides de savoir dans toutes les sociétés, laissant la marche des années se poursuivre. Les savoirs des arabes avant les croisades, des enfants encore libres de l'Amérique, des fils des terres les plus orientales, mais aussi des peuples d'Afrique avant qu'ils ne soient colonisés, et tous les autres. Alors que les siècles passaient, je vis la civilisation occidentale, née des latins et des germains, s'étendre sur la terre, se copier, se reproduire, et je fuyais tout cela, ne me mêlant à tel ou tel peuple que de loin en loin, pour recueillir un peu de savoir au près d'eux et l'emmagasiner, me souvenant de tout, confiant parfois ce que je voulais préserver dans la pierre, en rune, au cœur des cavernes que j'utilisais comme demeure et utilise encore à l'occasion. J'appris à manier les nouvelles armes des hommes, jusqu'aux armes à feu moderne, mais conservais toujours mon épée céleste.

Pendant tous ce temps, je restais un Ange, et non un Déchu, venant en aide à mon prochain de temps en temps et surtout me joignant aux combats contre les Démons quand on me le demandais, terrible maintenant, fort de mon expérience de combat à l'épée et aussi avec mes pouvoirs. On m'appelais pour les grandes batailles, ou alors pour des missions ponctuelles. Et ainsi filèrent les années, les décennies, les siècles et les millénaires. Je revis Ryurung de loin en loin, et notre amitié fini par se solidifier et se construire solidement, devenant une vraie complicité et une confiance réciproque. Et ce fut ensemble que nous entendîmes parler de l'Établissement Nako, qui avait ouvert sur une île rassemblant toutes les races connues, un établissement visant à la paix et au savoir, et ouvert à tous. Nous le rejoignîmes tous deux, entrant dans le corps éducatif. Il devint sous-directeur, alors que je prenais le poste de professeur de philosophie, une matière que je maîtrisais à la perfection, aillant appris directement de nombreuses écoles, et qui en outre ne me demandais pas trop d'effort à part parler, une compétence que j'ai toujours eue... »






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Yuna Delacorte

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MessageSujet: Re: Thorkel Alwin Sønderörn   Thorkel Alwin Sønderörn Icon_minitime22.08.11 1:25

Rien à redire, parfait =) bienvenue chez les angelots en couche culotte =D
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Riku Kirisaki

Riku Kirisaki


Féminin Nombre de messages : 486
Age de votre personnage : 17 ans
pouvoirs : manie le sabre avec une grande dextérité et manipule le vent a sa guise

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MessageSujet: Re: Thorkel Alwin Sønderörn   Thorkel Alwin Sønderörn Icon_minitime22.08.11 10:04

Bienvenue, Belle Présentation! =)
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MessageSujet: Re: Thorkel Alwin Sønderörn   Thorkel Alwin Sønderörn Icon_minitime

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